Introduction: Un article formidable sur la formation et l’autodétermination. Vraiment excellent!À lire ou à écouter absolument. https://www.ronsorg.fr/blog
Avec mes meilleures amitiés.
Max Hauri
Sagesse et Ignorance, Formation et Autodétermination
Extrait de la conférence «Formation des Auditeurs» donnée le 16 juillet 1954 par L. Ron Hubbard
Vous découvrirez qu’il est difficile de former de nouvelles personnes.
En formant une nouvelle personne, vous la formez à l’encontre de sa vie. Dans une certaine mesure, vous l’entraînez contre un ensemble de réalités qu’elle détient et qui peuvent être vraies ou non. Vous l’entraînez sur le dénominateur commun des considérations sur la piste qui l’a amené au point où elle se trouve. Il est évident que l’entraînement va alors la restimuler.
Tout ce que vous avez à faire est d’enseigner à quelqu’un de manière très approfondie l’ARC et les différentes parties de la communication ainsi que les considérations qui entrent dans la composition de cette communication et vous découvrirez qu’il est restimulé.
Il peut s’agir d’un garçon très intelligent et vous pourriez facilement lui apprendre à conduire une «Satmobile» (NdT: automobile en 1954) ou à tricoter ou à faire presque n’importe quoi. Ou comment devenir un général (être soldat de deuxième classe est plus compliqué).
Vous pourriez probablement lui enseigner n’importe laquelle de ces choses plutôt facilement. Et vous découvrirez que sa capacité d’apprentissage ralentit dans une certaine mesure dès que vous commencez à le former en Scientologie. Pourquoi? C’est le retard de communication entrant [Le «retard de comm entrant» désigne toutes sortes de restimulations qui surgissent dans le mental de l’étudiant. L’intention de l’enseignant ou les matériaux d’étude doivent passer à travers ces restimulations pour atteindre le thétan.] Au fur et à mesure que vous l’instruisez, vous commencez à démolir son cas.
Si vous pensiez à l’enseignement en termes d’évaluation, vous pourriez vous-même, au bout d’un certain temps, vous rendre coupable d’un overt à l’encontre de l’étudiant. Il est évident que vous évaluez constamment pour lui, n’est-ce pas? Évidemment.
Non, ce n’est pas le cas. Vous lui montrez la trame de la vie. Et si vous ne la lui indiquiez pas, il ne s’en approcherait jamais. Son retard de communication lui-même l’en détournerait.
Sagesse et Ignorance
Voici la différence entre la sagesse et l’ignorance: Toute sagesse, quelle qu’en soit la source, est préférable à l’ignorance sur le même sujet. Toute sagesse est meilleure que l’ignorance, qu’elle soit déterminée par d’autres, autodéterminée – peu importe. Mais en matière d’instruction, toute sagesse vaut mieux que l’ignorance sur ce sujet. Ainsi, vous n’avez choisi que la chose la moins néfaste.
Vous pourriez former d’une manière complètement différente. Vous pourriez former de cette façon: Vous pourriez juste auditer la personne jusqu’à ce qu’elle découvre toutes ces réponses. Ce serait possible si vous vouliez investir cinquante ou cent heures sur une personne, chaque fois que vous alliez la former, vous pourriez alors l’amener à réaliser ces divers points.
Culture
La communication de l’information est cependant la partie la plus difficile. Un individu peut tout savoir sur le sujet de la vie et de la manière de vivre [livingness] et pourtant avoir de grandes difficultés à le mettre sous forme de mots. De loin, le plus grand tour de force, pourrait-on dire, dans la formation en Scientologie, est la codification adéquate de l’information pour qu’elle puisse être transmise, pour que l’information devienne un sujet de Troisième Dynamique.
Le préjudice que vous causerez en «évaluant pour» votre étudiant est négligeable aujourd’hui parce que vous avez des procédés adéquats pour l’enseignement. C’est négligeable.
Le simple fait de former quelqu’un aura tendance à le faire monter de ton.
Dans l’obscurité, toute étoile brillante possédant une certaine constance vaut mieux que pas d’étoile du tout. L’évaluation est donc un mot qui peut être attribué sévèrement à l’enseignement de votre étudiant, mais comment y arriverait-il autrement?
Et tout à fait, tout à fait bizarrement, si vous étiez intéressé d’étudier les cultures sauvages (j’en ai étudié quelques-unes), vous découvririez que c’est l’ignorance elle-même, c’est un manque de sagesse dans cette communauté qui provoque la terreur, l’injustice, la maltraitance, la décadence et la détérioration.
La sagesse de surface d’une culture fabrique la culture. La définition même de la culture pourrait être résumée par la quantité de technologie, de connaissances et de sagesse existantes dans cette culture.
Ce que vous appelez aujourd’hui la culture occidentale est une combinaison de connaissances qui se résume en une forme de vie plus élevée et plus décente que celle qui peut être atteinte dans d’autres régions où cette sagesse n’existe pas.
Quel que soit le préjudice que pourrait subir une société en se mécanisant jusqu’à se faire exploser – quel que soit le préjudice qui pourrait en résulter – toute partie de ce préjudice pourrait être annulée par une diffusion suffisante et large de la sagesse. En d’autres termes, c’est seulement le fait que la bombe atomique arrive dans le mystère, dans une civilisation qui s’incline encore devant la superstition. [En 1954, lorsque cette conférence a été donnée, les gens étaient encore sous le choc des effets dévastateurs des bombardements d'Hiroshima et de Nagasaki. Le manque d'informations sur ce qu'est une bombe atomique et sur ses effets a engendré de nombreuses superstitions.]
Ce monde occidental est une culture très superstitieuse – très. Elle croit en des dieux invisibles, des visitations, du charabia. Et une bombe atomique arrivant dans une société aussi instable peut bien sûr produire une énorme quantité de dégâts parce que les sciences humaines ont été dépassées et déséquilibrées par une technologie n’appartenant qu’à l’univers physique et excluant de son raisonnement, le mental, la vie et l’état d’être.
Ne vous inquiétez pas un seul instant de ce que vous évaluez pour quelqu’un si c’est dans la ligne de ce qu’est la vie. Et vous lui parlez simplement des généralités de la sagesse elle-même. Ne négligez pas cela. Vous ne pouvez pas lui faire de mal.
Evaluation nocive
La façon dont vous pouvez blesser quelqu’un est de l’évaluer spécifiquement: «Le problème avec toi, c’est...» C’est ce que nous entendons par évaluation nuisible. Elle doit presque être précédée de la phrase: «Le problème avec toi, c’est...» Nous constatons donc que la principale difficulté de l’évaluation, en général, réside dans le fait qu’elle valide les difficultés de la personne.
La sagesse n’est pas la difficulté. La difficulté est l’ignorance. Donc si vous parliez à quelqu’un et lui enseigniez de la manière suivante: «Je te parle parce que ton problème est que tu es si stupide, tu vois, parce que tu ne sais pas ces choses, parce que tu n’es jamais tombé sur ces choses, parce que tu n’as pas deux cellules cérébrales à faire fonctionner ensemble. C’est pourquoi je dois te parler de cette façon.» Si vous formiez quelqu’un dans ce genre d’atmosphère, vous ne formeriez personne.
La seule raison pour laquelle vous pouvez vraiment lui transmettre l’information est qu’elle s’appuie sur une expérience profondément subjective. Vous pouvez lui transmettre les informations de Scientologie dans la mesure où il en a fait l’expérience sur l’ensemble de la piste, et pas mieux, pas du tout mieux. Ainsi, vous êtes peut-être en train de repérer pour lui, et de lui dire selon un autre déterminisme, qu’il y a beaucoup de choses inconnues sur la piste.
Le plus drôle, c’est qu’il lui suffit de regarder autour de lui dans la vie et de reconnaître ces faits pour que des pans entiers de bank disparaissent, juste comme ça.
Vous remarquez qu’un préclair peut se rétablir parce que vous, l’auditeur, lui indiquez le procédé. Vous ne pensez pas qu’il s’agit d’une évaluation. Ne considérez jamais la formation en Scientologie comme une évaluation pour le préclair. Me suis-je fait comprendre?
Audition
Je peux vous dire sans détour qu’il est pratiquement impossible de former quelqu’un généralement en Scientologie, sans faire en même temps, deux autres choses: Faire en sorte que cette personne donne de l'audition et obtenir de l'audition pour cette personne.
Et si vous ne pouvez pas l’amener à faire ces deux choses, vous parlez en quelque sorte à un mur. Ses réalités sur ce dont vous parlez sont regroupées avec beaucoup, beaucoup d’autres réalités. Un professeur ou un écrivain lui a si souvent dit qu’il y avait ceci, cela, une chose ou une autre, qu’il ne fait plus vraiment de grande différenciation.
C’est l’audition qu’il effectue et celle qu’il reçoit qui lui donne le facteur de différenciation par rapport aux autres données et informations dont il s’est imprégné, qui lui cloisonne l’information.
Vous pouvez lui donner un déluge d’informations, une énorme quantité de données et vous découvrirez ensuite, si vous l’observez attentivement, qu’il a mélangé la Science chrétienne qu’il a confondue avec le Rosicrucianisme, qu’il a mélangé avec quelque chose qu’il a lu une fois que Schopenhauer écrivit, et Ainsi parlait Zarathoustra – s’il en a jamais entendu parler – et le sujet de la création artistique et le dessin technique. Et tout a été mélangé comme si on l’avait mis dans une machine à laver en faisant tourner le tambour à haute vitesse.
Vous pourriez simplement lui transmettre ces informations, et d’une voix limpide, lui faire comprendre que «L’espace est un point de vue de dimension. Si jamais vous répondez autrement – l’espace est vraiment un point de vue de dimension, et l’espace est un point de vue de dimension – et si vous n’êtes pas d’accord avec moi et pensez autrement, eh bien je crains que nous ne devions vous recaler ou vous pénaliser d’une manière ou d’une autre.»
Cet individu n’a pas été formé, parce qu’il n’a pas reçu de facteur de différenciation. Il n’a pas différencié ceci. L’espace est l’espace, est l’espace lorsque vous commencez à le former. Puis il commence à voir, au fur et à mesure qu’il est audité, que lorsqu’il regarde, alors il a de l’espace. Il commence à concevoir cela en tant que thétan. Lorsqu’il regarde, alors il a de l’espace.
Jusqu’à ce moment-là, l’espace n’était pour lui qu’un morceau de substance. Et il n’en avait pas une grande utilité et ne pouvait rien en faire. Tout à coup, il commence à le relier à d’autres difficultés, et il commence à voir ce qu’est l’espace, comment il est formé, et il se rend compte très clairement: «Oui, l’espace est un point de vue de dimension. C’est un point de vue de dimension.»
Il a autant d’espace qu’il peut en percevoir. Et en réalité, il a autant d’espace qu’il peut savoir.
Mais il obtient ceci subjectivement et il en tire une certaine réalité subjective et même si la réalité subjective qu’il reçoit est faible, elle lui a quand même différencié la donnée.
Autodétermination
Dans le domaine de l’enseignement, vous interférez certainement avec l’autodétermination de quelqu’un. Ne pensez pas un instant que ce n’est pas le cas.
Cette personne était manifestement très autodéterminée en suivant le système d’enseignement public et le parti républicain. Tout à coup, vous lui dites toutes sortes de choses qui ne sont pas considérées comme vraies dans le système scolaire public ou le parti républicain, qui, s’il les considérait comme vraies, ne seraient plus le système scolaire public et le parti républicain.
Vous êtes juste en train de l’écraser comme un fou. L’autodétermination? Vous détruisez son autodétermination, évidemment. Ou y en avait-il à détruire? Ou plutôt, combien y en avait-il? C’est la question.
Maintenant, si vous voulez restaurer son autodétermination, vous devez certainement l’interrompre quelque part.
De quel autodétermination s’agit-il? Je pense que c’est ce que Schopenhauer voulait dire quand il parlait de «volonté». Il a dit: «L’entêtement est la volonté qui prend la place de l’intellect», ce qui est bien et clair. Mais en même temps, cela ne définit-il pas plutôt la «volonté» telle que l’entendait Schopenhauer?
Volonté. Une fois, quelqu’un est arrivé en trombe suite à une présentation squirrel, [Sorte d’événement de Scientologie squirrel] et ils avaient entendu la première heure d’un enregistrement que j’avais fait sur le sujet de l’autodétermination, et il avait décidé qu’il allait être autodéterminé, et qu’il était autodéterminé et que c’était l’autodétermination. Et il l’a défini à quelqu’un de cette manière: (il s’agit de l’autodétermination) «Vous voyez ce – ce (l’un des jouets des enfants qui se trouve là), donc, vous voyez ce – ce jouet qui se trouve là? Donc si vous le vouliez, vous exerceriez votre autodétermination – vous iriez le ramasser. Mais si je le voulais, donc, j’irais le ramasser.» Et la personne dit: «Bien, mais que se passerait-il si je le prenais alors que vous le vouliez?»
Il a répondu: «Dans ce cas, je pourrais vraiment exercer mon autodétermination et je pourrais vous tuer si vous le touchiez et, par conséquent, il s’agirait d’une action autodéterminée.»
Cela m’a semblé un peu confus, mais c’est généralement ce qui est assez bien compris comme de l’autodétermination, c’est-à-dire l’effort d’une volonté illimitée. Et chaque fois que vous exercez une volonté illimitée, vous violez les dynamiques restantes, n’est-ce pas? En l’occurrence, si vous alliez alentour et tuiez toute vie dans toutes les directions dans un effort de communiquer avec du néant, il ne me semble pas que l’on finisse par être complètement libre. Cela ne rime à rien en tant que possibilité.
Par conséquent, ce que votre élève – si vous le surpreniez à vif et qu’il passait un mauvais moment – définirait comme de l’autodétermination, serait la liberté qu’il peut utiliser dans l’exercice de sa volonté.
Quelle est sa marge de manœuvre? Votre psychopathe passe par cette bande, entre dans une rage folle, veut aller dans la salle de jeux et tout démolir. Il pense que tous les autres déterminismes sont contraires au sien.
Voilà un point de vue bien limité, n’est-ce pas? «Tous les autres déterminismes sont contraires au mien.» C’est une définition de la «paranoïa». Il se trouve que la liberté totale de l’homme réside, malheureusement pour une telle pensée, dans sa reconnaissance de sa fraternité avec l’univers entier. Et dans son échec à reconnaître ceci, il échouera. Donc, quelqu’un descend en apathie – il y a toujours une bande de parodie au bas de l’échelle – quelqu’un descend en apathie et dit: «Eh bien, je ne ferai pas de mal à quoi que ce soit. Tout peut me marcher sur les pieds. Je ne veux aucun mal à quoi que ce soit.»
Vous commencez à auditer ce gars, il sort de l’apathie et se déchaîne pendant un certain temps jusqu’à ce qu’il découvre quelque chose qui ressemble vaguement à une première dynamique. Ensuite, il peut aller jusqu’à une troisième dynamique.
Liberté de point de vue
L’autodétermination était un concept des tout premiers jours de la Scientologie et des derniers jours de la Dianétique. Nous avons dépassé ce concept – nous l’avons dépassé de façon très marquée. Et à la place de l’autodétermination, nous avons la liberté de point de vue.
Au lieu de l’autodétermination, nous avons maintenant la liberté de point de vue. Vous voyez comment ces deux choses fusionneraient, l’une avec l’autre, et comment la liberté de point de vue est un concept bien plus élevé que l’autodétermination? Parce que la liberté de point de vue signifierait que vous pouvez parfaitement vous disputer avec vous-même chaque jour que vous voulez, si vous vous souvenez simplement que vous vous disputez avec vous-même.
Vous pouvez même oublier cela si vous vous en souvenez à nouveau.
Ici, vous vous trouvez vous-même au point-source et vous-même au point-réception. Et lorsqu’un individu va vraiment bien, il ne se soucie pas de savoir s’il se trouve au point-source ou au point-réception, ni de la distance qui les sépare, ni de leur proximité, ni de leur identification complète – tout va parfaitement bien pour lui. Il peut être détendu à ce sujet. Non pas parce qu’il est en apathie et qu’il doit être détendu à ce sujet, mais parce qu’il peut être détendu, voilà pourquoi.
Une personne qui est surveillée, est vous. Elle est surveillée au moins par vous. Elle n’est donc pas libre dans sa propre ligne, elle serait libre sous vous, cet état d’être, qui est surveillé depuis le seul point-source. Votre corps, en ce moment même, n’est libre que sous votre autorité. Mais à l’intérieur de cette limitation, il a une certaine liberté. Et ceci est l’état d’être.
Ainsi, lors de la formation, il ne faut jamais se soucier d’interrompre l’autodétermination de quelqu’un.
Il faut être, dans une certaine mesure, un policier dans toutes les formations. Il faut savoir où couper la ligne. Il faut savoir où laisser libre cours à la liberté et où imposer une barrière. Et tant que vous n’aurez pas obtenu l’accord de vos étudiants sur la faisabilité et la simplicité des technologies que vous essayez de transmettre, vous devrez fermer de nombreuses portes. N’oubliez pas de les rouvrir une fois qu’ils auront une réalité de ce que vous essayez de leur enseigner.
En formation, l’autodétermination que vous essayez de mettre en avant est l’autodétermination réelle de la personne et non un déterminisme social imposé qui est, pour autant que nous puissions le voir, la «volonté» prenant la place de l’intellect.
L. Ron Hubbard
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